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New York, New York ! Les bureaux outre-Atlantique

Pour cette dernière édition de l'année, Monica nous emmène à New York City à la découverte de la vie de bureau entre Central Park et Wall Street, du Brooklyn bridge à Time Square. Trois bureaux, trois ambiances, et un regard franco-américain sur le travail en cette fin 2025 – cinq ans après le Covid.

Prêts à voyager ? Let’s go 😉
​Bonne lecture et très belles fêtes de fin d’année !

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Première fois à NYC, premières impressions

Je n’avais encore jamais mis les pieds à New York. Pourtant, je suis américaine. Je viens de Seattle. Depuis 2018, je vis en France, où ma façon de regarder le travail – les bureaux, les ambiances, les codes – a évolué.

Alors quand l’occasion s’est présentée d’aller rendre visite à ma sœur Jackie, installée à NYC depuis un an, je n’ai pas hésité une seconde. Très vite, à Comme on travaille, nous avons compris que ce voyage serait l’opportunité parfaite de mener une learning expedition, ou visite apprenante en bon français.

Au programme : trois immersions dans trois bureaux, guidées par des salariés, en prenant le temps d’échanger sur leur rapport au bureau et leur quotidien professionnel, pour :

• Comprendre comment les entreprises américaines envisagent aujourd’hui le retour au bureau ;
• Comparer les ambiances, les usages et les attentes avec ce que j’observe en France ;
• Explorer la ville en même temps que ses lieux de travail.

Figma : la créativité en intra-veineuse

Entrer chez Figma où travaille Jackie, c’est pénétrer dans un lieu où la créativité déborde : des couleurs partout, des espaces pétillants et chaleureux, des matières variées, une touche ludique dans la décoration. Une esthétique West Coast tech, qui transpire la communauté et le plaisir d’être là.

Plateforme en ligne de design collaboratif, Figma a fait de ses bureaux – répartis sur deux étages – une extension directe de son ADN et de son identité de marque, qui se traduit par :

• un Flex office, avec des zones d’ancrage par équipe ;
• une grande diversité d’espaces pour se réunir ou s’isoler : salles formelles, espaces créatifs, zones de retrait, canapés, phone booths ;
• des espaces qui invitent à bouger, discuter, brainstormer, se concentrer ou se détendre selon les tâches de la journée ;
• des rituels sociaux omniprésents : petit-déjeuner et déjeuner servis tous les jours, coffee vendors invités chaque semaine, happy hours, DJ sets, événements internes ;
• une convivialité assumée, sous toutes ses formes : babyfoot, basket, jeux de société…même de la musique dans les toilettes.

Ce qui m’a frappée :

• La place accordée à l’expérience collaborateur au bureau, dans sa dimension festive et généreuse : pluralité d’espaces, nombreux perks (avantages pour les salariés), programmation d’événements pour renforcer la cohésion.
• L’incarnation très forte de l’identité de marque dans les espaces, à travers les couleurs, les détails et le design.
• Le rôle central de la communauté : le retour au bureau est motivé par l’envie d’être ensemble. Pour les salariés que j'ai rencontrés, venir au bureau au moins trois jours par semaine répond autant à des besoins professionnels que sociaux. Le bureau est un lieu de performance, mais aussi de moments partagés – et même une motivation supplémentaire pour donner le meilleur de soi, avant de profiter des activités organisées en fin de journée.

Verkada : l'énergie de la vente, made in New York

Changement de décor chez Verkada – une entreprise spécialisée dans les solutions de sécurité. Le bureau occupe un seul étage, entièrement ouvert. L’espace est dense, vivant, traversé d’énergies… mais sobre. Peu de couleurs, peu d’artifices : un contraste avec ma précédente visite.

Mon contact Delanie vient au bureau presque tous les jours, lorsqu’elle n’est pas en déplacement (souvent deux jours par semaine). Le télétravail est possible, mais ce n’est pas un rythme ancré dans son quotidien.

Pour elle, venir au bureau présente les avantages de retrouver un équipement performant (grand écran, bureau réglable, fournitures), qu’elle ne souhaite pas avoir chez elle, un trajet simple en subway, qui rend la présence peu contraignante ; et surtout, de trouver un contact direct et permanent avec son équipe et son manager.

Dans un environnement de sales, la proximité physique facilite les échanges : on se sollicite plus facilement, les décisions vont plus vite, le travail est plus efficace.

Au bureau Verkada, on trouve :

• des postes attitrés ;
• de longs benches, sans distinction visible entre équipes ;
• des bureaux assis-debout généralisés (même si peu sont utilisés en station debout) ;
• de nombreuses cabines téléphoniques et salles de réunion ;
• une tisanerie et un petit espace canapé, simple mais confortable ;
• une hiérarchie très accessible, les managers étant installés dans l’open space.

Ce qui m’a frappée :

• Le célèbre gong que l’on peut sonner lorsqu’un gros deal est conclu, avec les chiffres affichés sur les écrans du plateau, un classique des équipes commerciales.
• L’absence de démarcation visuelle entre équipes, tous les collaborateurs étant regroupés dans le même open space.
• Par contraste, une certaine personnalisation des postes de travail, avec de petits objets personnels.

Expedia : le corporate efficace

Dernier arrêt : Expedia. Un bureau neutre, minimaliste, récemment rénové. Pas de superflu, ni de wow effect. Juste l’essentiel, avec un équipement de qualité. Le rapport au bureau de mon contact Colleen est différent des précédents. Installée à NYC depuis un an, elle vient de Seattle, où se trouve son équipe. Elle est donc considérée comme nomade dans le bureau new-yorkais : pas de poste attitré, pas d’équipe sur place, et peu d’attachement au lieu.

Elle vient principalement pour répondre à l’exigence de présence minimale (trois jours par semaine), souvent seulement l’après-midi, afin d’aligner ses réunions avec les horaires de la côte Ouest.

Les espaces reflètent une culture corporate assumée :

• un open space aéré, organisé en îlots de postes équipés de bureaux réglables et de grands écrans incurvés ;
• une distinction entre zones collaboratives et zones plus calmes ;
• une majorité de postes attitrés, complétés par des postes nomades et des tables d’appoint sans écran ;
• quelques bureaux individuels fermés pour les dirigeants,
• un accueil, une tisanerie, des tables pour déjeuner ensemble ;
• de nombreuses salles de réunion et call boxes.

Ce qui m’a frappée :

• Malgré la présence de collaborateurs, l'ambiance générale est sobre, presque impersonnelle. Un effort de convivialité était toutefois visible à l’occasion de Thanksgiving, j'ai repéré et aimé l'« arbre de gratitude » invitant chacun à écrire un mot de reconnaissance envers un collègue.
• Malgré la qualité des espaces et de l’équipement, l’envie de venir au bureau au-delà du minimum requis est faible. Dans le cas de Colleen, l’absence d’équipe locale semble limiter le sentiment d’appartenance au site, pourtant clé dans la motivation à venir en présentiel.

Conclusion : mon rapport d’étonnement franco-américain

Ces trois visites offrent un aperçu de la vie de bureau aux États-Unis. Bien que l'échantillon soit limité, il permet de relever des tendances communes avec la France, et vient balayer un certain nombre d'idées reçues sur le bureau à la sauce US. Comme en France, on y retrouve :

• des open spaces et des bureaux en Activity-based working ;
• un flex office qui n'est pas systématique, malgré le coût stratosphérique du foncier new yorkais
• une grande diversité d’espaces pour répondre aux besoins individuels et collectifs ;
• des choix architecturaux qui résonnent avec l’identité des entreprises.

Comme en France, les rapports au bureau diffèrent selon ces dernières :

• Jackie vient plus que le minimum requis, motivée par la variété des espaces, la convivialité, les avantages et la vie sociale.
• Delanie n'a pas besoin d'autre incitation que la proximité à son équipe et manager, essentielle à son efficacité de sales.
• Colleen, dont l’équipe n’est pas basée à NYC, ne vient que pour l’équipement et les salles de réunion, privilégiant le télétravail.

Loin du stéréotype du bureau de la Silicon Valley, ces trois visites semblent indiquer, que, partout dans le monde, le bureau est le prolongement d'une culture, d’une organisation du travail, et du sens et de la place que l’on donne au collectif.

Comme nous l'avons dit dans notre contribution aux "Big Ideas" de Linkedin pour 2026 : les murs parlent 😊

Passez un merveilleux réveillon, on se retrouve en 2026 ! Monica Airut Murphy & l'équipe de Comme on travaille

Cette newsletter vous est préparée par Comme on Travaille, cabinet d'aménagement des espaces de travail centré sur l'humain. Nous accompagnons les entreprises déterminées à faire de leurs projets d'aménagement des projets fédérateurs, en utilisant le co-design et l'intelligence collective. Si vous aimez nos analyses et souhaitez nous encourager, pensez à nous pour vos conférences, ateliers et accompagnements liés aux nouveaux modes de travail dans votre organisation ;)
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​Camille Rabineau - Comme on travaille - camille@commeontravaille.fr